Mes larmes

Lorsque la lumière vacille et que l'astre du soir,
S'auréole de vanille de parfums et de moire,
Exhalant la fragrance défunte de ma mémoire,
Aux senteurs éternelles aux reflets du miroir.

Lunaison ascendante qui transpose l'image, 
d'un océan gelé où se fige mon histoire;
D'une larme saline inonde le paysage
Aux perles de mes rétines quand s'avance l'orage

Je m'abîme et me noie dans la gorge lacrymal,
Dans ce gouffre de l'effroi cet acide dédale, 
Où s'éteint la lueur qui venait de naître.

Cristallin mortifié aux coeur de mes prunelles,
Ô féal guerrier tu m'emporte avec zèle
Dans le noir de l'espace où ma douleur est maître...

Sombramour


Chacun de tes sourires résonne en mon coeur
Comme le son d'un millier de glas qui pleurent;
A chaque éclat de rire qui orne ton visage
Dans ma poitrine vide ne répond que la rage;
A chacun de tes gestes, graciles, délicats,
Une sombre colère anéantit ma joie.
J'aurais voulu t'aimer, te serrer dans mes bras
Mais l'amère destinée ne le voulut pas.
J'ai versé tant et tant de larmes dans le noir
Que mes yeux sont séchés, qu'aveugle est mon regard;
J'ai arraché mon coeur que tu avais détruit
Et je l'ai déchiré puis jeté dans la nuit,
J'ai scarifié mes chairs et j'ai versé mon sang,
Noyant dans la douleur tout mon ressentiment.
Je t'ai rêvée souvent dormant à mes côtés,
Sommeillant tranquillement, dans mes bras enlacée
Mais à chaque réveil tu t'évanouissais,
Et je demeurais seul, et je te maudissais.
Mais désormais n'aies crainte, je m'en vais aller
Loin de tout, loin de toi, loin de ta cruauté.
Puisses-tu au moins ressentir quelque regret;
Adieu, je meurs libre! Je t'aime et je te hais...

Le pardon

On le demande après l’erreur,
Et souvent on le dit de peur,
Que notre confrère ou notre consœur,
En ai gros sur le cœur.


Cela peut paraître banal,
On pense que tout le monde le dit,
Mais en conclusion, au final,
Ce n’est qu’une rumeur, un bruit.


On le refuse souvent,
On n’y prête pas attention,
Mais en y pensant,
On peut se dire qu’on n’a raison.


Car on le demande après l’erreur,
Et souvent on le dit de peur, oui,
Mais il est question d’amour et d’honneur,
Quand il vient du fond du cœur.

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